Un
homme, poussé au désespoir par des malheurs successifs, se jette
dans un lac avec son fils Gon. Le père meurt, mais l'enfant survit,
grâce aux branchies que son corps développe dans un instinct de
survie extraordinaire. Il est repêché par un vieil homme et son
petit-fils qui vivent près du lac. Ils découvrent la singularité
du garçon et décident de le garder avec eux pour lui éviter de
finir sur une table de laboratoire. Adulte, Gon est obligé de fuir
ce refuge et de mener une vie d?errance près de l'eau. Un jour, il
sauve une jeune femme tombée dans la rivière par accident. C'est
elle qui nous raconte l'histoire de ce destin insolite. Il faut
défendre le talent de cette jeune romancière dont l'univers
poétique et fantastique a conquis des centaines de milliers de
lecteurs coréens.
J'ai apprécié ce roman fable qui nous montre bien le regard des autres ainsi que ce sentiment de solitude, car nous sommes différents. Un enfant grandissant dans un village pauvre et abandonné de tous où seuls quelques villageois restent là, perdus non loin d'un lac. Des gens, qui, par désespoir décident de s'y jeter pour en finir. A nouveau, ce sentiment de déréliction qui se fait ressentir à travers les pages.
"Tu te rends compte, maman, j'ai vu un homme-sirène ! Ce doit être un prince qui vit dans un palais au fond de la mer. S'il a deux jambes comme nous, c'est qu'il a avalé la potion magique d'une sorcière. Pour quel amour ce prince-sirène a-t-il voulu avoir des jambes ? Est-ce qu'un jour il se transformera en écume, avant de s'évaporer au soleil du matin ?"
Au fur et à mesure des pages, nous découvrons les changements physiques de l'enfant, ses écailles oniriques et sa manière de nager au plus profond du lac afin de se de soi et de disparaître dans les méandres. Des personnages torturés traînant, avec eux, leurs casseroles aux pieds. Bien que court, j'ai trouvé que ce livre laisse certains passages interrogatifs et déboussolent le lecteur afin de mieux le faire se remettre en question face à lui-même. L'eau du lac, l'eau du subconscient, l'eau dans laquelle nous nous noyons dans le quotidien ?
"- Sors, maintenant, mon petit, lui dit le vieillard, tu vas t'enrhumer.
Difficile pour moi de faire une critique correcte étant donné que le livre oscille entre une fable cachant des vérités sociétales : le rejet, l'abandon, la normalisation et la standardisation ; et comment l'humain s'adapte ou ne s'adapte pas à cette standardisation et normalisation. Un livre court, intéressant qui mérite à ce que le personnage de Gon nous revienne quelques années plus tard.
L'autrice a aussi pris un petit plaisir à distordre la ligne du temps afin d’envoûter le lecteur dans sa propre fable.
Un
livre envoûtant où l'eau vous berce et vous entraîne du
début jusqu'à la fin du récit. Il s'agit du deuxième livre de
littérature coréenne, et je dois l'avouer que j'apprécie ce style
tout particulier. Le livre
nous raconte l'histoire d'un enfant qui développe des branchies en
guise d' instinct de survie lorsque son père décide se jeter avec
lui dans un lac. L'enfant est recueilli par son un vieil homme et son
petit-fils.
J'ai apprécié ce roman fable qui nous montre bien le regard des autres ainsi que ce sentiment de solitude, car nous sommes différents. Un enfant grandissant dans un village pauvre et abandonné de tous où seuls quelques villageois restent là, perdus non loin d'un lac. Des gens, qui, par désespoir décident de s'y jeter pour en finir. A nouveau, ce sentiment de déréliction qui se fait ressentir à travers les pages.
"Tu te rends compte, maman, j'ai vu un homme-sirène ! Ce doit être un prince qui vit dans un palais au fond de la mer. S'il a deux jambes comme nous, c'est qu'il a avalé la potion magique d'une sorcière. Pour quel amour ce prince-sirène a-t-il voulu avoir des jambes ? Est-ce qu'un jour il se transformera en écume, avant de s'évaporer au soleil du matin ?"
Au fur et à mesure des pages, nous découvrons les changements physiques de l'enfant, ses écailles oniriques et sa manière de nager au plus profond du lac afin de se de soi et de disparaître dans les méandres. Des personnages torturés traînant, avec eux, leurs casseroles aux pieds. Bien que court, j'ai trouvé que ce livre laisse certains passages interrogatifs et déboussolent le lecteur afin de mieux le faire se remettre en question face à lui-même. L'eau du lac, l'eau du subconscient, l'eau dans laquelle nous nous noyons dans le quotidien ?
"- Sors, maintenant, mon petit, lui dit le vieillard, tu vas t'enrhumer.
Sans
lui répondre, le gamin continua de barboter en tournicotant dans le
baquet. Ses jambes fines et ses petits pieds s'agitaient aussi vite
que les nageoires d'une carpe. Sa peau ruisselante d'eau scintillait
par endroits sous le soleil de midi et laissait deviner de futures
écailles et des rayures dorées pareilles à celles qui ornent les
flancs des esturgeons".
Difficile pour moi de faire une critique correcte étant donné que le livre oscille entre une fable cachant des vérités sociétales : le rejet, l'abandon, la normalisation et la standardisation ; et comment l'humain s'adapte ou ne s'adapte pas à cette standardisation et normalisation. Un livre court, intéressant qui mérite à ce que le personnage de Gon nous revienne quelques années plus tard.
L'autrice a aussi pris un petit plaisir à distordre la ligne du temps afin d’envoûter le lecteur dans sa propre fable.
Fils
de l'eau - Byeong-Mo Gu - Editions Picquier - 224 pages - 2016 - ISBN
: 978-2809711578 - 7 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire